Miquel Mont

Chaque lecture de l'histoire est marqué par les questions, débats et enjeux du présent. La crise de notre modèle occidental suite au réchauffement climatique et à l'effondrement de la biodiversité nous font percevoir tout à fait différemment cette illusion du déploiement historique linéaire du progrès moderne.

Je présenterai les différents mouvements artistiques depuis les débuts de l'art moderne occidental détachés d'un discours formaliste, de l'idée d'un progression linéaire évolutive, où chaque mouvement explore et crée des formes nouvelles. Je considère ces mouvements et pratiques à l'aune d'une approche plus anthropologique et transversale, présentant les œuvres et les idées qui les ont animés dans un ensemble plus large des productions culturelles où se mêlent et interagissent haute et basse culture, culture officielles et vernaculaires.

Un des axes qui permettent d'expliquer une grande partie de l'évolution de l'art moderne consiste à comprendre cette évolution comme une réponse a la demande démocratique d'adresse (a qui s'adresse l'art?) et de représentation (qui a droit à être représenté en art?). Cette demande est parallèle à la conquête de la représentation politique, à celle de l'égalité pour tous, propre a la révolution française, et aux combats qu'ont tenté d'instaurer depuis une égalité effective, contre la domination de classe, coloniale et de genre.