Ma méthode d'enseignement se focalise d'abord sur l'écriture de l'élève, en premier lieu car en philosophie, c'est principalement l'écriture, la faculté à exprimer clairement et avec élégance ses idées qui est évaluée à tous niveaux, par l'exercice écrit de la dissertation. Ensuite, car c'est dans l'écriture et dans le travail sur l'écriture que peut naître une pensée, à travers un style; si chaque pensée est unique, c'est dans l'écriture qu'elle acquiert une forme communicable : c'est cette forme là que je veux travailler. Je reprends donc principalement les productions écrites des élèves, et leur propose au besoin des exercices pour améliorer leur façon d'écrire.
Ensuite, il s'agit de rendre abordable, pour les élèves, un contenu philosophique, des doctrines et des textes qui peuvent être difficiles d'accès. Après avoir travaillé l'écriture donc, j'entends travailler la lecture de textes philosophiques avec mes élèves, en les aiguillant à travers les corpus de textes classiques, en sélectionnant des extraits abordables d'oeuvres philosophiques, mais surtout en pratiquant, avec eux, une lecture précise des textes, qui les prépare à la fois à l'exercice du commentaire et à la possibilité de lire des textes philosophiques en autonomie, voie la plus sûre vers la réussite.
Surtout, ce que je cherche à faire, c'est de transmettre une certaine tournure d'esprit dite philosophique, à travers un cours qui tend à libérer l'élève de la contrainte de l'exercice scolaire, en en comprenant intérieurement les règles, pour faire de la dissertation ou du commentaire le lieu d'un véritable dialogue philosophique où l'élève s'épanouit. Mes cours ne réussissent donc que dans la mesure où l'élève acquiert non seulement les méthodes et la rigueur de l'exercice philosophique, que j'ai personnellement acquises en trois ans de prépa, mais aussi le goût pour la réflexion, l'ouverture sur la culture, et une approche authentique et personnelle d'un exercice peut-être bien trop souvent artificiel.