La France du XIXe siècle : entre Empire et République

Voici un cours d'histoire qui pourrait vous intéresser, sur la France du XIXᵉ siècle.

Au cours du XIXe siècle, la France aura connu pas moins de sept régimes politiques différents. Entre le Consulat, puis l'Empire sous Napoléon 1er, la Restauration et la Monarchie de Juillet qui suivra. La France connaîtra également la IIe République, ainsi que le Second Empire, avant de se stabiliser avec la IIIe République à partir de 1870.

L'arrivée au pouvoir de Louis Napoléon Bonaparte

Le neveu de l'Empereur est élu premier président de la IIe République en décembre 1848. Le pouvoir du président, à cette époque, est limité par le parlement, une seule élection est possible pour le poste présidentiel. C’est ainsi que naissent les premières tensions entre le président Bonaparte et les députés du Parti de l’Ordre, majoritairement entre 1848 et 1849 et seront croissantes jusqu'à la fin de son mandat. Puis, le 2 décembre 1852, Louis Napoléon Bonaparte fera un coup d’État. Dans la nuit du 2 au 3 décembre, des affiches sont placardées dans les rues de Paris appelant à rejoindre l’armée, le président annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale et la mise en place d’élections à la mi-décembre. Durant l'année 1853, Louis Napoléon devient Napoléon III. C'est la mise en place du Second Empire. Le régime va se mettre en quête de moderniser la France économiquement et commercialement. Les voies de chemins de fers seront développées au même titre que le commerce avec l’Angleterre, avec qui le traité de libre échange, facilitant l’importation et l’exportation de marchandises, sera signé en 1860. Le système bancaire sera entièrement refait également. Des élections ont lieu régulièrement, appelées plébiscite, elles ont pour but de consolider l’opinion public envers l’empereur et de valider ses projets de lois. Pour les élections à des postes importants tels que les maires ou les préfets, le régime propose des candidats officiels, ces derniers sont largement favorisés par l’Empereur avec une possibilité d’organiser des meetings quand ils le souhaitent à l'inverse de leurs opposants qui n'ont pas la possibilité d'organiser de réunions publiques.
Peu à peu, le régime tente de s’attacher au parti Républicain comportant à l'époque des figures telles que Léon Gambetta ou encore Jules Ferry. C’est le début du déverrouillage du régime dans la fin des années 1860 avec l’abolition des candidats officiels, la fin du contrôle de la presse. Napoléon III se lance dans une politique étrangère.
Voulant succéder militairement à Napoléon 1er, il se lancera dans 2 campagnes militaires entre 1850 et 1860, tout d’abord en Crimée en s’alliant avec l’Angleterre face à la Russie, puis en renversant les Espagnols en place au Mexique pour y placer un Empereur Français. Cette dernière campagne se soldera par un fiasco total après le retrait des troupes françaises. À la fin des années 1860 et désireux de redorer son blason, Napoléon III voit émerger une nouvelle puissance, la Prusse. Cette puissance composée d’anciens états allemands anciennement sous contrôle autrichiens.
Des tensions entre France et Prusse vont s’accentuer jusqu'en juillet 1870 et la déclaration de guerre à l’empire Prussien par la France. N’étant pas prête et en étant complètement submergée par l’organisation matérielle (armes, industrialisation) et humaine, la France est défaite en seulement quelques semaines. Napoléon III, alors malade aux reins, se rend sur le champ de bataille afin de tenter galvaniser ses troupes. Le 2 septembre 1870 à Sedan, l’Empereur et environ 100.000 hommes sont faits prisonniers. 
Profitant de la situation, les opposants politiquent de Napoléon III renversent le régime en place et Léon Gambetta, devant l’Hôtel de Ville de Paris, proclame la IIIe République le 4 septembre 1870.

1870 : La fondation d'une nouvelle République

Le gouvernement autoproclamé, appelé Gouvernement de Défense Nationale, a pour ministre de la guerre (équivalent aujourd’hui au Ministère de la Défense) Léon Gambetta, qui tentera de repousser les Prussiens se rendant vers Paris, en vain. Les Prussiens mettent en place le Siège de Paris en fin d'année 1870.
Le gouvernement de défense nationale s’exilera à Tours, en tentant d’abord de lever une armée pour faire face aux prussiens, puis en négociant avec l’ennemi. L’armistice sera signé en janvier 1871, s'ensuivra des négociations de paix. 
La France devra rembourser les frais de guerre de l’Empire Prussien en plus de perdre l’Alsace et la Lorraine (du nord). Le gouvernement est en grande difficulté et sera même humilié lorsque les Prussiens déclareront l’Empire Allemand dans le Palais des Glaces à Versailles. 
La paix signée avec les Allemands imposait la tenue d’élections, perdues par le parti républicain au profit des Libéraux. Adolphe Thiers devient ainsi le 1er Président de la IIIe République. Adolphe Thiers n’est pas un inconnu de la vie politique de cette époque, il a été premier ministre entre 1830 et 1848. En 1863, il était député. Il est l'un des principaux opposants à Léon Gambetta, en étant un idéaliste de la paix, et favorable à une République conservatrice.

Dans les années suivantes, le pouvoir reviendra aux mains des républicains et en 1879, le parti est majoritaire au sénat, à l’assemblée national et à un de ses candidats au pouvoir. C’est sous leur direction que des symboles forts tels que la fête nationale du 14 juillet, le drapeau tricolore ou encore l'hymne de La Marseillaise deviendront des symboles de la République. Les républicains seront surnommés les opportunistes suites aux différentes bonnes décisions qu’ils voteront. Les ministères changent fréquemment, toujours avec les mêmes hommes de confiances qui basculent d’un poste à l’autre.

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Corentin
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