Les soft skills ont leur place dans l'enseignement
J'aimeDe plus en plus d'entreprises valorisent les soft skills, ou "compétences douces", telles que l'empathie, l'adaptabilité, la maîtrise de ses émotions, la capacité à se projeter dans l'avenir, la confiance en soi ...
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Bien souvent pourtant, le besoin de développer ou de fortifier ces capacités apparaît au cours de périodes de remises en question, de souffrance personnelle, ou encore du sentiment de ne plus pouvoir faire face à telle ou telle situation, qu'elle soit professionnelle ou personnelle.
Si l'apport de la psychologie, voir un soutien médical s'avèrent utiles et même indispensables dans certaines situations, il semble qu'un manque de préparation contribue à amplifier tant le ressenti que les conséquences objectives d'évènements stressants vécus, quel que soit notre âge, et quel que soit notre parcours.
Alors que l'on fait peser une énorme pression sur les épaules des enfants, adolescents et jeunes adultes, quand bien même qu'ils n'ont pas encore appréhendé le monde du travail, au travers du culte de la compétition et de la performance, rien ne semble être fait à grande échelle pour les aider à gérer les contraintes imposées.
En ce sens, il faudrait simultanément éduquer ou rééduquer les acteurs du management, (ou les détenteurs de toute forme de leadership), à faire preuve d'une véritable empathie envers leurs collaborateurs, et donner aux jeunes les outils nécessaires pour prendre du recul, définir des priorités, gérer leur stress, prendre soin d'eux-mêmes et surtout se valoriser, car une société saine a besoin de tous ses acteurs.
La continuité entre les périodes de formation et le monde du travail ne repose pas que sur des compétences professionnelles, mais aussi sur le lien social qui peut être établi au travers des soft skills, dans le respect de la personnalité de chacun.
A titre d'exemple, des expériences effectuées en Inde ont permis de constater que dans toutes les écoles où un temps de méditation était organisé, les élèves voyaient leur agressivité et leurs peurs diminuer, tandis que la bienveillance mutuelle, la concentration en cours et leur confiance en soi se développaient.
En Algérie, des chefs d'établissement ont proposé aux élèves des pratiques similaires, avec les mêmes résultats.
Quelques expériences similaires ont eu lieu en France il y a déjà de nombreuses années, avec succès.
C'est pourquoi une généralisation de l'apprentissage des soft skills nous paraît être désormais plus que nécessaire, à tous les niveaux de la société, et pour toutes les tranches d'âge.