Selon le dictionnaire Le Robert, un proverbe peut se définir comme ‹‹ une formule présentant des caractères formels stables, souvent figurée, exprimant une vérité d’expérience ou un conseil de sagesse publique››.
Vous avez sûrement, durant vos cours de français ou dans votre vie quotidienne, entendu l’un de ces proverbes français sur le thème des animaux, mais connaissez-vous vraiment leurs significations ?
En voici cinq, décryptés pour vous !
Ce proverbe date du XIIIe siècle. Il a été écrit par le poète Jean de Meung dans son œuvre intitulée « ’Le Roman de la Rose »’. Rappelons qu’au Moyen Âge, le vol était sévèrement puni. Par exemple, le coupable d’un vol d’une seule pomme était condamné à se faire amputer la main.
On le retrouve au XIXe siècle dans le roman de Jules Renard « Poil de Carotte » sous la forme ‹‹ on commence par voler un œuf. Ensuite, on vole un bœuf. Et puis on assassine sa mère.››.
Ce proverbe moralisateur signifie que lorsqu’une personne commence à voler, même un objet de faible valeur comme l’œuf, elle sera tentée par la suite de recommencer avec un bien de plus forte valeur comme le bœuf. Le fait de commettre un larcin ne doit donc pas être pris à la légère.
Exemples :
Ce proverbe français se généralise à partir du XVIIe siècle. Les taureaux sont un symbole de force. Ils sont représentés sur de nombreuses fresques à l’ère préhistorique. Les civilisations antiques, notamment grecques, romaines et égyptiennes, les considéraient comme des animaux sacrés.
L’image est symbolique, d’autant plus que le bon sens imposerait de faire le contraire, soit fuir devant le taureau plus fort que la personne.
Ce proverbe encourage à faire preuve de courage et de détermination face à une situation complexe ou difficile. Il faut affronter les problèmes sans renoncer, et s’attaquer aux difficultés avec détermination.
Exemples :
Le proverbe est apparu sous la forme au XVIe siècle ‹‹ absent le chat, les souris dansent››.
On retrouve ensuite plusieurs versions avec des indications plus ou moins complémentaires. Au XIXe siècle dans le roman ‘’Eugénie Grandet‘’ d’Honoré de Balzac il prend la forme de ‹‹quand le chat court sur les toits, les souris dansent sur les planchers››.
Ce proverbe signifie que lorsque les supérieurs ou les personnes qui exercent l’autorité ne sont pas présents, celles qui dépendent d’eux ou leurs subalternes en profitent pour faire ce qu’ils veulent.
Exemples :
L’origine de ce proverbe n’est pas formellement attestée. Au Moyen Âge, l’écrevisse était un mets raffiné qui était servi à la table des seigneurs, très réputé pour sa couleur rouge.
Ce proverbe fait allusion à la teinte que prend le visage d’une personne lorsqu’elle ressent une émotion intense. Il peut s’agir notamment de l’expression d’un sentiment de honte, de culpabilité, de gène, ou de colère.
Selon vous, quelle est la figure de style utilisée dans ce proverbe ?
Il s’agit d’une comparaison, où l’objet comparé est l’écrevisse.
Exemples :
L’origine de ce proverbe est assez récente, puisqu’il date du XIXe siècle. À cette époque, les gens de la Haute-Société n’appréciaient pas d’être au contact des petites gens, ceux de la campagne qui élevaient les cochons. Ces animaux ont pour réputation d’être sales.
Ce proverbe signifie qu’il ne faut pas être trop familier envers les personnes dont on n’est pas suffisamment proche ou qu’on connaît mal. Il est souvent utilisé pour couper court aux discussions trop familières. Il rappelle qu’il est nécessaire de respecter les règles de la bienséance et de garder ses distances.
Exemples :