35 Statistiques sur le stress scolaire et le stress chez les étudiants en 2025

➡️ Le stress scolaire et universitaire : une pression invisible, mais bien réelle

Chaque année, des milliers d’élèves et d’étudiants français affrontent une pression silencieuse, mais bien réelle : celle des examens, des notes, des attentes… et de la performance à tout prix. Le stress scolaire, longtemps minimisé, est désormais reconnu comme un enjeu de santé mentale majeur. Trouble du sommeil, anxiété, perte de motivation : voici comment se manifeste le stress chronique à l’école et en université. Cet article propose une plongée chiffrée dans cette réalité souvent invisible, en s’appuyant sur les données les plus récentes. Objectif : comprendre l’ampleur du phénomène pour mieux prévenir les conséquences du stress à l’école et aux études supérieures.

Télécharger l’étude GoStudent

➡️ Comment a été établi cette étude sur le stress scolaire ?

Cet article s’appuie sur certains résultats de l’Étude GoStudent sur l’Éducation du Futur 2025, menée en partenariat avec le cabinet Opinium. L’enquête a été réalisée en ligne entre le 6 novembre et le 3 décembre 2024, auprès de 5 859 enfants âgés de 10 à 16 ans, de leurs parents ou tuteurs, ainsi que de 300 enseignants.

Les données ont été collectées dans six pays européens : la France, l’Autriche, l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne et le Royaume-Uni. L’échantillon a été conçu pour représenter une diversité de profils, en tenant compte :

• des tranches d’âge et du genre des élèves, parents et enseignants interrogés ;
• du niveau de réussite et de confiance scolaire des élèves ;
• des types d’établissements (sélectifs, non sélectifs, privés).

L’enquête a également intégré des enseignants de disciplines et niveaux variés. Le questionnaire leur était destiné entre le 4 et le 18 novembre 2024, et durait environ 15 minutes.

Enfin, pour enrichir l’analyse, d’autres études et sources en ligne récentes ont été mobilisées, afin de replacer les résultats dans le contexte éducatif actuel.

1️⃣ Le stress à l'école et à la fac : une réalité omniprésente

• En mars 2024, 1 élève sur 5 est considéré comme présentant des signes de stress par son enseignant, un niveau stable depuis 2022 (Source : Baromètre Écolhuma 2024).
• Au collège et au lycée, 33 % des élèves se déclarent très stressés par leur situation scolaire (Source : ResearchGate).
• Plus de 80 % des étudiants se disent angoissés ou stressés, et 88 % attribuent leurs études comme la première cause d’angoisse (Source : Poing Levé, 2024).
• 59 % des adolescents sont angoissés par les notes ou les interrogations, ce qui en fait le facteur scolaire le plus anxiogène (Source : Ipsos 2024).
• Près de 1 ado sur 2 (49 %) souffre de troubles anxieux, selon ce même baromètre (Source : Ipsos 2024).

2️⃣ Les examens et l’évaluation comme sources majeures de pression

• 62 % des étudiants sont souvent stressés par les examens lorsqu’ils estiment leur préparation « juste suffisante » (Source : Université de Caen, 2024).
• 25 à 40 % des étudiants souffrent d’anxiété de performance, particulièrement face aux notes et à la peur de l’échec (Source : Santé Magazine 2023).

D’après la dernière étude GoStudent sur l’éducation du Futur 2025 :

• 59 % des parents estiment que les examens ne reflètent pas fidèlement les capacités de leurs enfants.
• 41 % des enseignants considèrent que les examens évaluent uniquement la mémoire, sans refléter l’ensemble des compétences.
• 34 % des enseignants jugent les examens comme générateurs de stress inutile pour les élèves.
• 62 % des parents estiment qu'il est nécessaire d’introduire de nouvelles méthodes d’évaluation pour les enfants.
  
  

L’IA comme recours face au stress :

• 28 % des élèves français utilisent l'IA pour améliorer leurs résultats aux examens, non pas pour tricher, mais pour progresser - le stress aurait bien une influence sur ce comportement chez les élèves qui leur pousserait à  améliorer leurs notes et performances à tout prix, même si cela veut dire utiliser l'IA pour tricher (Source : GoStudent 2025).
• 75 % des professeurs en Europe estiment que l’IA deviendra centrale dans la vie professionnelle des élèves, soulignant l’évolution nécessaire des méthodes pédagogiques, y compris les méthodes actuelles d’évaluation (Source : GoStudent 2025).
  

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3️⃣ Comment se manifeste le stress chronique à l'école ?

• 45 % des élèves présentent un niveau de stress supérieur à la moyenne, avec des scores plus élevés à mesure que le niveau scolaire augmente (Source : ResearchGate).
• Entre la Seconde et la Terminale, le stress augmente de 12 %, en lien avec l’échéance du baccalauréat (Source : Le Portique).
• Le stress est aussi lié à la pression parentale perçue, à la perte d’estime de soi, et à une baisse de motivation (Source : ResearchGate).
  35 % des élèves du secondaire montrent des signes de désengagement scolaire, dont 25 % avec au moins trois signes (Source : Baromètre Écolhuma 2024).
• 47 % des étudiants salariés déclarent que leur travail a un impact négatif sur leurs résultats scolaires, un facteur aggravant le stress lié aux performances (Source : OVE, 2023).
  
  

Autres effets secondaires courants du stress chez les jeunes :

• Troubles du sommeil, touchant 50 % des étudiants interrogés (Source : Diplomeo 2020).
• Symptômes dépressifs chez 41 % des étudiants (Source : Ipsos 2024).
• Anxiété généralisée chez près de 1 étudiant sur 2 (49 %) (Source : Ipsos 2024).
• Perte de concentration et baisse des performances cognitives, selon les enseignants interrogés (Source : Baromètre Écolhuma 2024).
• Sentiment de solitude chez près de 50 % des étudiants (Source : Santé Magazine / Ifop – Cop1, 2023).
  

4️⃣ Les différences de stress scolaire selon le genre et le niveau

• Les filles sont plus stressées que les garçons à tous les niveaux scolaires. En Terminale, 55,8 % des filles sont très stressées contre 34,2 % des garçons (Source : ResearchGate).
• En classe de 3e, 50 % des filles sont très stressées contre 17 % des garçons (Source : ResearchGate).
• Les élèves de lycée professionnel présentent un taux de stress observé de 31,3 %, contre 14,8 % en maternelle, montrant une forte progression avec l’âge (Source : Baromètre Écolhuma 2024).
  
  

5️⃣ Facteurs aggravants du stress chez les jeunes

• 70 % des étudiants se sentent submergés par leur quotidien (Source : HEYME / OpinionWay 2020).
• 74 % des jeunes avec une anxiété légère et 73 % de ceux souffrant de dépression légère déclarent que les notes sont une source majeure d’angoisse (Source : Santé Magazine 2023).
• 28 % des élèves pensent ne pas avoir le niveau pour suivre les cours, et 32 % ne comprennent pas certains mots employés par leurs professeurs (Source : Ipsos 2024).
• 64 % des parents jugent que la gestion du stress est la compétence non technique la plus importante à enseigner à la jeunesse d’aujourd’hui (Source : GoStudent 2025).
  

6️⃣ Quelles solutions face à l’épidémie de stress académique ?

1. Mettre en place des méthodes d’évaluation alternatives

De nombreux enseignants et parents s’accordent à dire que les examens actuels ne reflètent pas fidèlement les compétences des élèves. L’introduction de méthodes plus inclusives comme l’évaluation continue, les projets collaboratifs ou les portfolios permettraient de réduire la pression liée aux examens. 62 % des parents soutiennent ce changement (Source : GoStudent 2025).

Parmi les méthodes d’évaluation alternatives les plus prometteuses, on retrouve :

• 74 % des répondants sont favorables à des évaluations par simulations, qui placent les élèves en situation réelle pour mesurer leurs capacités à résoudre des problèmes (Source : GoStudent 2025),
• 69 % soutiennent l’usage de portfolios numériques, préparés par les élèves eux-mêmes (Source : GoStudent 2025),
• 67 % sont favorables à l’évaluation par les pairs et l’auto-évaluation, selon des critères prédéfinis (Source : GoStudent 2025),
• 66 % approuvent les analyses d’apprentissage automatisées via des plateformes numériques (Source : GoStudent 2025).
• 63 % estiment que des évaluations adaptatives créées grâce à l’intelligence artificielle pourraient améliorer la pertinence des résultats (Source : GoStudent 2025).

Ces approches permettent de valoriser des compétences variées, de personnaliser les parcours d’apprentissage, et surtout, de réduire la pression liée aux examens traditionnels.

2. Enseigner la gestion du stress dès le plus jeune âge

64 % des parents estiment que la gestion du stress est la compétence non technique la plus essentielle à transmettre aux enfants (Source : GoStudent 2025). Intégrer des modules de préparation mentale, de relaxation ou de pleine conscience dans les programmes scolaires permettrait de développer des outils durables pour faire face au stress de performance scolaire et universitaire dans le monde académique.

3. Intégrer l’IA pour un apprentissage personnalisé et réduire le stress de performance scolaire

28 % des élèves utilisent déjà l’intelligence artificielle pour améliorer leurs résultats, non pas dans une optique de triche, mais pour progresser et renforcer leur compréhension (Source : GoStudent 2025). Ce chiffre révèle une tendance de fond : l’IA comme outil ou sous forme de professeur particulier IA (comme Tuteur IA), peut devenir un levier puissant pour désamorcer le stress lié aux performances. En proposant des contenus adaptés au rythme de chacun, des explications sur mesure et un feedback immédiat, l’IA favorise un apprentissage plus autonome, adapté et rassurant. Elle permet aux élèves de combler leurs lacunes sans jugement extérieur, avec moins de pression, de mieux se préparer aux évaluations et de gagner en confiance. Intégrée intelligemment dans les parcours pédagogiques, elle pourrait ainsi contribuer à réduire stress scolaire chez nos adolescents causés par les examens, tout en valorisant la progression individuelle plutôt que la compétition et l’excellence à tout prix.

4. Former les enseignants à détecter et prévenir le stress 

Le stress scolaire étant parfois invisible, former les enseignants à l’identifier est crucial. Le Baromètre Écolhuma montre que près d’un enseignant sur deux constate des signes de stress chez ses élèves. Offrir des outils de repérage précoce et des ressources de soutien renforcerait le rôle de l’école comme espace protecteur contre stress chez les jeunes.

5. Renforcer l’accès aux services de soutien psychologique

Face à la montée de l’anxiété et des troubles dépressifs chez les jeunes, l’amélioration de l’accès aux services de santé mentale dans les établissements scolaires et universitaires est essentielle. Pourtant, seulement 23 % des étudiants déclarent avoir consulté un psychologue durant l’année (Source : OVE 2023), souvent faute de disponibilité ou de moyens. Généraliser des permanences psychologiques, en libre accès et sans stigmatisation, permettrait de désamorcer les situations de crise et de soutenir plus tôt les élèves les plus vulnérables.

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➡️ Vers un système éducatif plus bienveillant et moins anxiogène

Le stress lié aux examens et globalement, le stress de performance scolaire n’est plus un phénomène isolé : il touche une majorité d’élèves et d’étudiants en France, avec des conséquences bien réelles sur leur santé mentale, leur motivation et leur réussite. Les chiffres parlent d’eux-mêmes et appellent à un changement en profondeur du système éducatif, comme l'affirme l'étude GoStudent sur l'Éducation du Futur. Repenser les modes d’évaluation, intégrer des outils de gestion du stress, former les enseignants, ou encore faciliter l’accès au soutien psychologique sont autant de leviers essentiels. En agissant collectivement — écoles, familles, institutions — il est possible de bâtir un environnement plus serein, plus juste et plus adapté aux enjeux d’aujourd’hui, qui nous permettront de mieux préparer et protéger nos jeunes face au stress scolaire et au stress universitaire. Car derrière chaque note, chaque examen, il y a un jeune en devenir, dont le bien-être est la clé de l’apprentissage. Et recourir à des cours particuliers peut également offrir un accompagnement personnalisé et rassurant, en complément du cadre scolaire traditionnel, pour limiter le stress des élèves et des étudiants.